samedi 12 janvier 2008

La médecine au temps jadis

Quand même, c'est fou ce que la médecine a avancée depuis le Moyen Âge. En effet, pour soigner les diverses infections qui pouvaient se produire, surtout dans les conditions d'hygiène de l'époque, les médecins proposaient un large éventail d'actes médicaux tout à faits utiles. Par exemple, imaginons que vous ayez une gastro-entérite, maladie qui devait être très courante (hinhinhin) à l'époque, les médecins vont vous soigner un pratiquant :

-Des saignées, le grand classique, histoire de vous redonner du peps. Augmente le risque de mort de 50%.


La saignée, c'est pas automatique

-Des clystères : lavements au moyen de sorte d'énormes seringues oblongues, ou le médecin envoie de l'air dans l'anus pour dégager les intestins (imagniez le résultat).


Beau bas relief, si poétique

-Des ventouses pour "attirer les humeurs mauvaises", youpie, en plus de la gastro, on se choppe un rhume.

Ou encore dans le cadre d'autres affections des trucs joyeux du genre : amputations, trépanations, bouffer des pierres précieuses (authentique!)...etc...

Scènes de vie au moyen âge : Le Printemps en Artois
(amputation a gauche, allongement de membre à droite)

Et le pire, c'est que la science médicale aurait pu progresser, car par exemple, la médecine pratiquée par les peuples arabes à cette époque était beaucoup plus évoluée. Voici une petite anecdote sympa sur ça :

Un savant arabe, Thâbit, considéré comme un des meilleurs praticiens de son temps relata cette anecdote sur les pratiques des médecins occidentaux :
Ce médecin est appelé par les Francs pour des consultations urgentes. Il va d'abord voir un chevalier mal en point avec un méchant abcès à la jambe. Contrairement à l'habitude de l'époque, il pose un cataplasme de plantes, sûrement efficace, et laisse le remède agir. Puis il se rend au chevet d'une femme prise de fortes fièvres, menaçant sa vie. Sauf que ce médecin connaît ce type de symptômes spectaculaires et prescrit donc à la femme de boire de l'eau et d'éviter certains aliments pour se "rafraîchir le tempérament".

Sur ce un collègue franc se ramène les fesses. Voyant le chevalier il dit "Veux tu mourir sur tes deux jambes ou vivre sur une seule" à quoi le chevalier répond normalement "J'veux vivre sur une seule". Donc là shbim, amputation avec une vieille hache rouillée, au lieu de laisser le remède du vrai médecin agir. Une heure plus tard, le chevalier a clamsé.
Pour la femme, pareil : "Cette femme est possédée par le démon !" sur ce il lui prescrit de manger de grandes quantités de moutarde à l'ail, mondialement connue pour faire partir les démons et puer de la gueule. Bizarrement, ça ne marche pas. Alors la le médecin franc s'exclame "Si tu ne vas pas mieux, c'est que Satan est dans ta tête!", et il lui fait une énorme insision en forme de croix avec un rasoir à tel point que l'os apparaît. Puis, pour chasser le démon, il applique du sel sur les plaies et frotte vigoureusement le cuir chevelu en sang. Imaginez, ça doit être fort agréable, d'ailleurs, la pauvre n'y survécut pas.
Dégoûte, Thâbit retourna dans son pays, ne comprenant pas ces pratiques barbares.

D'où l'expression historique du médecin Franc, voyant son collègue parti : "Thâbit où?"
(Blague de merde, j'assume)

Ha puis j'oubliais, la pratique de se laver les mains avant ou après un acte médical n'est apparue qu'au 19e siècle, avant, les médecins pouvaient examiner un cas de gale puis regarder pour une angine sans se laver les mains. Sympa...

Enfin, les progrès de la médecine, c'est vrai dans les pays occidentaux (encore que dans nombre de ces pays, il faille être fortuné pour payer ses soins), tandis que dans les pays en voie de développement, la gastro entérite, maladie bénigne chez nous, est une cause majeure de décès.
Monde de merde

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